La loi de l'attraction
Sur cet article, je vais vous raconter des événements positifs qui m'ont arrivés dans ma vie, durant des années et qui à la fin ont convergés pour fusoinner et ....
4/22/20244 min lire


Quand j’étais adolescent, durant mes années de collège, mes heures perdues à la maison se transformaient souvent en aventures informatiques. Mon point de départ ? L’ordinateur d’un voisin. En échange de garder leur enfant, j’avais accès à leur Intel Pentium 2. À l’époque, posséder un ordinateur était un luxe, particulièrement en Algérie.
Un voyage dans l’univers de l’informatique : mes débuts
Encarta 1997 et ma première fierté scolaire
Je me souviens encore de ma première exposition en arts plastiques, consacrée à la poterie. Grâce à l'encyclopédie Encarta 1997, j’ai pu effectuer mes recherches et présenter un travail soigné qui m’a valu une excellente note. Fier, j’ai expliqué à mon professeur que j’avais utilisé une encyclopédie numérique. Malheureusement, son regard vide m’a vite fait comprendre qu’il ne connaissait même pas l’existence d’Encarta !
Le jeu Lara Croft et ma première astuce technique
Un jour, un ami m’a prêté un jeu vidéo, Lara Croft. Mais il ne me laissait jamais le CD plus de deux jours, ce qui m’empêchait de finir mes parties. Frustré, j’ai voulu trouver une solution. Je me suis souvenu de mes encyclopédies numériques (Encarta et Universalis) qui, une fois installées, ne nécessitaient plus de CD-ROM.
En explorant les propriétés des raccourcis sur le bureau, j’ai remarqué que les encyclopédies pointaient vers le disque dur (C://). Le jeu, lui, pointait vers le lecteur CD (A://). C’est alors que j’ai eu l’idée de copier l’intégralité des fichiers du CD-ROM sur mon disque dur et de modifier le chemin d’accès. Et là, BIM ! Le jeu s’est lancé sans CD. Ce fut une de mes premières grandes victoires techniques.
Le club scientifique et Rabia : mes premières expériences techniques
En 2000, à ma première année de lycée, j’ai rejoint un club scientifique animé par Rabia, un professeur en informatique. Avec lui, j’ai appris à démonter et remonter des ordinateurs, à réinitialiser des mots de passe administrateurs, et à comprendre les bases du hardware.
Ces moments étaient fascinants : manipuler des machines, comprendre leur fonctionnement interne, et résoudre des problèmes techniques m’ont permis de développer une curiosité insatiable pour les technologies. C’était mon premier véritable contact avec la technique et une étape cruciale dans mon apprentissage.
L’association étoile culturelle et l’innovation sous pression
Entre 2001 et 2007, j’étais également membre du club écologique Green Life de l’association étoile culturelle d’Akbou. Nous organisions des événements comme des échanges euro-méditerranéens.
Une anecdote marquante reste la mission d’écrire 500 adresses sur des enveloppes. Gêné par mon écriture, j’ai décidé d’utiliser une imprimante laser pour trouver une solution. J’ai saisi les adresses sur Word, ajusté les formats, testé une impression, et perfectionné les réglages pour un rendu impeccable.
À la fin de mes explications, les membres m’ont demandé de prendre en charge l’ensemble des enveloppes, soit 500 adresses. Ce moment m’a appris à rester créatif et efficace sous pression, tout en compensant mes faiblesses par des solutions innovantes.
Le 20 avril 2003 reste gravé dans ma mémoire. Ce jour-là, mon père m’a offert mon premier ordinateur, un Intel Pentium 3 Celeron, acheté lors d’une promotion à la foire d’Alger.
C’était une journée spéciale, mais pas seulement à cause du PC. Ce jour-là, en Kabylie, des émeutes ont éclaté, bloquant les routes et forçant les commerces à fermer. Avec trois gros cartons (dont un écran volumineux), nous étions coincés à Bouira, à 50 km de chez nous. Par chance, un transporteur de blé, au volant d’un semi-remorque jaune, nous a pris en stop. Il avait reconnu mon père, un infirmier respecté pour son dévouement.
Arrivés près de chez nous, nous avons dû marcher 2 km, traversant des barrages et contournant des gendarmes. Ce fut une aventure incroyable, je venais de vivre l'une de mes plus belles aventure avec mon père, mais le sacrifice de mon père, qui avait consacré deux mois de salaire pour m’offrir cet ordinateur, reste pour moi un geste d’amour et de confiance inestimable.
Mon premier ordinateur : un cadeau inoubliable
Mon ami Saïd : un guide et une inspiration
Durant cette période, j’ai eu la chance de partager beaucoup de moments avec Saïd, mon meilleur ami, qui était atteint de myopathie. Malgré son handicap, Saïd était doté d’une sagesse rare et d’une écriture magnifique. Il n’a jamais laissé sa condition l’empêcher de vivre pleinement sa vie, et il m’a appris à voir les choses différemment.
Grâce à mon ordinateur, je suis devenu son secrétaire officiel : je rédigeais ses lettres et documents, que nous imprimions ensuite ensemble au cybercafé. Nous économisions chaque centime pour passer plus de temps en ligne, mais rapidement, j’ai commencé à rédiger les documents chez moi pour réduire nos coûts. Ces moments passés avec Saïd ont non seulement renforcé notre amitié, mais m’ont aussi appris l’importance de l’entraide et de la détermination.
Saïd nous a quittés bien trop tôt, mais il reste une source d’inspiration constante pour moi. Chaque projet que je mène aujourd’hui est teinté de la gratitude que j’ai pour cette amitié exceptionnelle.